Un de mes élèves de Seconde, fou de romans policiers (tenez-vous bien, il a écrit lui-même des nouvelles policières, dont une qui a obtenu un prix l’an dernier lorsqu’il était en 3e, qu’il a envoyé au 36, quai des orfèvres, dont il a reçu une réponse ! Avec l’emblème du 36 qu’il m’a fièrement montré !) m’a prêté ce roman qu’il venait de découvrir. Je l’ai lu et… je ne le classerai pas dans mon top 5 des polars mais je reconnais qu’il est intéressant.
L’enquête est bien ficelée mais sans plus : un premier crime est commis, un conseiller d’éducation d’un collège du 9.3, puis une enseignante de français, un éditeur. Le tueur envoie des lettres à un journaliste et signe ses méfaits de plusieurs pseudonymes qui se révèlent être ceux que Simenon utilisait… La Crim’ enquête ! Il faut chercher dans d’autres romans la psychologie fouillée des personnages, des enquêteurs attachants et bourrus (et vice-versa) comme Erlendur ou la peinture en toile de fond des problèmes de société : dans Un sang d’encre au 36, quelques clichés et peu de profondeur, mais pour moi l’intérêt est ailleurs : Hervé Jourdain est capitaine de police au sein de la Brigade criminelle de Paris et marathonien accompli, il est passionné de littérature policière et d’histoire, et connaît le monde de la police, et le mythique 36 en particulier, manifestement comme sa poche. Son roman est donc passionnant en ce sens qu’il est une immersion dans cet univers, ses lieux, ses habitudes, ses codes, son vocabulaire.
Tout va bien, il y a encore des jeunes passionnés de lecture 🙂 En polars, j’ai du retard avec les classiques, alors je ne note que les gros coups de cœur.