Alléchée par le billet de Cathulu, je me suis procurée ce court roman que j’ai savouré… un petit bonheur, un gros coup de cœur parce qu’il allie de façon réussie deux choses que j’aime, la lecture et la cuisine.
Le début est déjà assez incroyable : Rinco, jeune japonaise de 25 ans, rentre chez elle un soir, dans l’appartement qu’elle partage avec son petit ami indien et… tout a disparu, l’appartement est entièrement vide. Devant cette situation proprement sidérante, la narratrice en perd la voix et quitte la ville, emportant seulement une précieuse jarre de saumure de sa grand-mère que le traître petit ami n’avait pas pensé à emporter. Elle retourne dans son village natal, auprès de sa mère qu’elle avait quitté sur un coup de tête dix ans plus tôt et qu’elle n’avait pas revu depuis.
La seule chose qu’elle sait faire, c’est cuisiner. Pleine de courage, sa mère lui prêtant la remise du jardin à un taux indécent, les recettes de sa grand-mère ancrées en elle, et avec l’aide de Kuma, un homme du village qui était un peu son seul ami quand elle était petite, elle va ouvrir ce qui deviendra L’escargot : « Dans ce restaurant un peu particulier, on ne servirait qu’une table par jour. Au plus tard la veille du repas, je rencontrerais les convives ou alors nous communiquerions par fax ou par courriel, et je leur demanderais ce qu’ils aimeraient manger, la composition de leur famille, leurs espérances ou encore leur budget. » Et sur ce principe original, toujours sans parler, Rinco accueille les uns et les autres, devinant parfois à l’instinct ce qui leur conviendrait (elle sait par exemple, pratiquement sans se tromper, s’ils aiment le thé – et si c’est le thé, lequel – ou le café), même lorsqu’il s’agit d’animaux, un lapin anorexique déposé par une petite fille désespérée ou la truie de sa mère nommée Hermès. C’est grâce à une soupe, soigneusement choisie, qu’elle favorise une rencontre amoureuse, à un menu aux vertus thérapeutiques, qu’elle permettra à une vieille veuve de renaître à la vie. Il faudra un peu plus de temps pour qu’elle applique ces vertus de la cuisine à elle-même, profondément blessée par son chagrin d’amour… « En remontant le fil de mes souvenirs, j’ai soudain revu ma grand-mère. Elle était là, de dos, dans sa cuisine impeccable. Le pique-nique de la mère de Kuma et les plats de ma grand-mère était habités par la même âme. Subitement, en mastiquant les grains de riz que j’avais en bouche, j’ai failli fondre en larmes. »
J’ai été complètement séduite par le charme de cette histoire, racontée dans une écriture sobre, pleine de douceur, de lenteur et de poésie et manifestement très bien traduite. J’ai tout aimé, même les événements un peu rocambolesques qui se déroulent en fin de roman.
Ho quelle jolie découverte ! Et si c’est un coup de coeur, je vais noter… 🙂 Bises
Et bien cette pépite est bientôt chez moi, chic, chic chic . 🙂 Ce que tu en dis me plaît
Croisé en librairie à plusieurs occasions, j’ai résisté jusqu’à présent. Mais je ne suis pas sûre que ce sera le cas la prochaine fois…
Dès que j’ai vu qu’il était sorti en poche je me suis jetée dessus ;0) Et ton billet me fait dire chic, chic, chic, j’ai bien fait ;0) Maintenant il n’y a plus qu’à trouver le temps de le lire… Bises
c’est court ! je l’ai dévoré/savouré (les deux métaphores culinaires conviennent) en une soirée !
Chic ! 🙂
Et moi aussi… j’attendrais alors ! merci
mais aujourd’hui je ne fais que des photes !!! « attendrai »
Il est à la buibli, je l’ava
Reprenons… Il est à la bibli, je l’avais déjà repéré…
ah, ah, j’ai bien ri à ton premier commentaire, c’est ton chat qui a appuyé sur les touches ? 😉
Je me souviens du billet de Cathulu et de quelques autres. Merci pour la piqûre de rappel, je re-note.
Aifelle, ça devrait te plaire !
Il va absolument falloir que je le lise, je suis fan de littérature japonaise et ce roman a tout pour me plaire.
Bonjour
Une mise en bouche qui donne envie de découvrir soi-même
Merci
Bonne journée
Bienvenue sur ce blog et merci pour le commentaire !
Je sens qu’il me plairait… je le note !
HiHi, aujourd’hui ce restaurant de l’amour retrouvé va ressortir à plusieurs endroits 😉
ah ben oui alors !