A Plainview, petite ville des Etats-Unis, lorsqu’elles étaient adolescentes à la fin des années 60, on les a surnommées « les Suprêmes », en référence au groupe de chanteuses de ces années-là. Elles ont maintenant la cinquantaine mais sont toujours « les Suprêmes » : Odette, toute ronde et gourmande, intrépide et têtue, visitée régulièrement par sa mère décédée et d’autres morts, Clarice qui supporte depuis 25 ans les infidélités d’un mari volage mais tellement craquant et Barbara Jean, alcoolique depuis la mort de son petit garçon. On suit une année de leur vie, avec de fréquents retours en arrière à l’époque de leur adolescence. Elles se retrouvent au restaurant chez Big Earl, où elles ont leurs places attitrées, et entre commérages et fous rires retrouvent dans leur amitié le courage d’affronter la vie, les deuils, la maladie ou les fantômes.
J’ai passé un délicieux moment en compagnie de ces trois femmes afro-américaines, drôles, battantes, pleines de vie et d’humour. J’avais envie de me glisser à leur côté dans ce restaurant chaleureux où l’on croise aussi pas mal d’autres personnages crispants ou attachants, et quand j’ai lu les avis de Cathulu ou de Keisha, je me suis rendue compte que ce sentiment de bien-être et de chaleur, elles l’ont éprouvé aussi.
Ces trois copines ne se font parfois pas de cadeau mais leur amitié est inébranlable : « Clarice ne ferait jamais la moindre réflexion à Barbara Jean sur ses habitudes vestimentaires, et nous le savions toutes deux. De la même manière, Clarice et Barbara Jean ne me diraient jamais en face que j’étais grosse, et nous ne rappellerions jamais à Clarice que son mari se tapait tout ce qui bougeait. Entre Suprêmes, nous nous traitions avec beaucoup de délicatesse. Nous fermions les yeux sur les défauts des autres et faisions preuve de prévenance, même quand cela n’était pas mérité. »
Certains passages (le mariage de Sharon, inoubliable mais pas comme la mariée l’aurait souhaité !!) sont vraiment hilarants et ce roman, entre humour et humanité, m’a fait un bien fou !
« Après avoir rallumé la bouilloire et mis le pain à griller, Clarice relut la lettre que Richmond lui avait apportée. Si c’était ça, avoir une maîtresse – profiter de cadeaux attentionnés et de sexe torride, pour ensuite se retrouver au petit matin sans personne dans les pattes -, Clarice comprenait beaucoup mieux la conduite de Richmond pendant toutes ces années.«
J’en garde aussi un tendre souvenir !
J’ai vu ! On ne peut que les aimer ces trois Suprêmes…
Maintenant qu’il est sorti en poche, je pense que je vais le lire aussi.
Tu vas passer un très bon moment je pense ! A lire quand dehors il fait moche et pluvieux par exemple 🙂
Il parait qu’il y a une suite, alors je la veux!!!
C’est vrai? super alors!
Je l’ai offert à ma femme, aucun risque qu’elle ne tombe pas à son tour sous le charme des Suprêmes 😉
Jérôme : très bon choix !!
Les romans doudou ça fait du bien de temps en temps. En tous cas, la première de couverture est superbe et donne envie de le découvrir !
Absolument !! Pour moi, c’était le bon livre pour faire contrepoids au stress de rentrée…
Et voilà ! Il est réservé à la médiathèque !
Bonne idée 😉 je suis sûre que les Suprêmes vont te combler !
Je pense que ce sera l’une de mes prochaines lectures !
Chouette ! Je me garde l’idée pour les jours sans alors ! 😉
Voilà ! Dans une année, il y en a toujours…
Pas encore lu, mais c’est exactement ce qu’il me faut 🙂
N’est-ce pas ?! 😉
Sandrion l’avait offert à sa mère,pour la requinquer! Elle a fort réussi! merci encore!
C’est rare que l’une de nous aime et l’autre pas… 😉
Il est dans ma LAL mais comme il n’y est pas tout seul il attendra encore un peu (ma priorité dans les sorties poche : L’homme montagne de Joyce Maynard et La couleur du lait, oh et aussi Le village qui semble excellent. Bonne fin de dimanche Sandrion, bisous
ah évidemment il a affaire à forte partie 😉
Il me tente depuis un moment… je vais peut-être le demander pour mon anniversaire.
Fais-le, tu ne seras pas déçue !
Merci du conseil !
Tu es la deuxième à me le rappeler à mon bon souvenir, ce que tu en dis de la chaleur et de l’humanité qui s’en dégage me tente énormément, j’ai besoin de cela en ce moment. Alors que pourtant je fuis les histoires de femmes et encore plus de copines 😉
Mais là ce sont de vraies copines 🙂 et c’est plein d’humour.
livre tout simplement formidable, excellent souvenir !!
Je vois qu’on est du même avis !