L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage

L'incolore Tsukuru TazakiLe billet de Kathel et mon amour pour Haruki Murakami m’ont fait sauter sur ce roman quand je l’ai aperçu à la médiathèque ! Comme Kathel, la lecture de IQ84 m’avait laissée sur une impression mitigée et Tsukuru ne détrônera pas La ballade de l’impossible ou Chroniques de l’oiseau à ressort sur le podium de mes préférés de l’auteur. Mais quand même, j’ai beaucoup apprécié cette lecture.

A l’adolescence, Tsukuru et ses quatre amis formaient un groupe à l’amitié indéfectible, comme les cinq doigts d’une main, mais Tsukuru est le seul dont le patronyme ne comporte pas de couleur. « Les deux garçons s’appelaient Akamatsu (Pin rouge), Omi (Mer bleue), et les deux filles respectivement Shirane (Racine blanche) et Kurono (Champ noir). » Cette différence est-elle à l’origine de leur étrange rupture ? Toujours est-il qu’un jour, de façon brutale et inexplicable, l’un des garçons le somme de ne plus jamais chercher à les revoir. Après une grave dépression suite à cet abandon, Tsukuru reprend le cours de sa vie mais à 36 ans, Sara, la première femme dont il tombe vraiment amoureux, le pousse à retrouver ses anciens amis pour comprendre ce qui s’est vraiment passé.

Ce roman est beaucoup plus réaliste, plus proche de la Ballade de l’impossible par exemple que d’autres romans qui basculaient régulièrement dans le fantastique. Il est empreint d’une profonde nostalgie et parle avec justesse de la force des liens d’amitié ou d’amour noués à l’adolescence, de la vie adulte, des blessures qu’on croit refermées et qui laissent des traces.

« Enfin. Tsukuru Tazaki comprit, jusqu’au plus profond de son âme. Ce n’est pas seulement l’harmonie qui relie le coeur des hommes. Ce qui les lie bien plus profondément, c’est ce qui se transmet d’une blessure à une autre. D’une souffrance à une autre. »

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17 commentaires pour L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage

  1. kathel2 dit :

    Nous sommes d’accord, alors ! 😉

  2. jerome dit :

    S’il est réaliste, je pourrais apprécier. Parce que jusqu’alors mes tentatives avec cet auteur ne se sont guère avérées concluantes.

  3. Asphodèle dit :

    J’avais beaucoup aimé La ballade de l’impossible et Kafka sur le rivage, lu bien avant le blog (avant 2011) et j’ai pas accroché à IQ… Pourquoi pas celui-ci si tu dis qu’il se rapproche de La ballade… 😉

  4. aifelle dit :

    S’il n’y a pas de fantastique, je pourrais peut-être le tenter ..

  5. sous les galets dit :

    Je l’ai acheté en poche suite au billet de Kathel (ou juste avant je ne sais plus) , je pense que c’est ma prochaine lecture, j’aime vraiment beaucoup Murakami, même quand il frôle le fantastique. Ton billet me fait du bien et me met en joie.

  6. templeuve dit :

    Bonjour ! Que lire en premier pour entamer la découverte de cet auteur qui me tente depuis si longtemps ?

    • sandrion dit :

      Ah… difficile à dire ! Il a écrit des livres nostalgiques et plutôt réalistes comme celui-ci ou « la ballade de l’impossible » (que j’ai adoré, plus que Tsukuru) ou d’autres où des événements plus fantastiques s’insèrent subtilement dans le quotidien : parmi ceux-là mes préférés sont « Kafka sur le rivage » et « chroniques de l’oiseau à ressort »

  7. templeuve dit :

    Merci ! je vais donc commencer par La ballade de l’impossible, ce titre est tellement enchanteur…

  8. lewerentz dit :

    Je préfère aussi ses romans réalistes (mais avec une petite pointe d’onirisme); j’avais apprécié celui-ci même si « La ballade… » reste mon favori.

  9. Fan inconditionnel de Murakami, ce titre est l’un de mes préférés ! « Chroniques de l’oiseau à ressort » est celui qui m’a le plus marqué.

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