J’ai lu ce roman il y a plusieurs jours et je me rends compte que c’est quand même plus simple de faire un compte rendu de ce qu’on a lu tout de suite après la lecture.
Gaël Faye, auteur franco-rwandais, raconte dans ce roman l’enfance de Gabriel, et à travers elle, une partie de la sienne, au Burundi. Il arrive à rendre l’ambiance, les odeurs, les saveurs liées à ce pays et à une enfance joyeuse et lumineuse… au moins jusqu’à l’arrivée de cette affreuse guerre entre les Tutsis et les Hutus et le massacre qui a suivi. « L’enfance m’a laissé des marques dont je ne sais que faire. Dans les bons jours, je me dis que c’est là que je puise ma force et ma sensibilité. Quand je suis au fond de ma bouteille vide, j’y vois la cause de mon inadaptation au monde. »
Gabriel a 13 ans et c’est à sa hauteur d’enfant qu’on perçoit les tensions qui s’exacerbent, les humiliations à cause de sa mère rwandaise, les menaces qui pèsent sur la famille de sa mère, restée au Rwanda. Mais aussi les scènes joyeuses de cette bande de gamins volant les mangues des voisins dans l’impasse et faisant les quatre cents coups. Et puis des scènes absolument terribles, difficilement soutenables, qui laissent abasourdi… Une lecture marquante qui justifie le prix qu’il a reçu. J’ai appris que Gaël Faye est aussi rappeur et j’ai beaucoup aimé la chanson qu’il a écrite et qui donne son nom au roman :
Je vais le voir bientôt, mais en tant que chanteur 🙂
Super ! ce que j’ai entendu de lui m’a bien plu
Il m’attend toujours…
Je suis vraiment rentrée dans le roman à partir du moment où la guerre éclate et où il commence à se rendre compte de ce qui se passe. Du coup, cela n’a pas été un coup de cœur.
Moi non plus je ne peux pas parler de coup de coeur. Un coup de poing à un moment.
Bonne idée d’avoir inséré ce joli poème qui illustre bien le récit tendre et cruel de Gael Faye. J’ai aimé ses pages sur l’enfance et l’attachement aux racines, la déchirure n’en est que plus violente.