Que j’ai passé un bon moment avec ce roman ! c’est bien « toute une vie » que raconte le narrateur, un Irlandais de 84 ans, Maurice Hannigan, veuf depuis deux ans, et qui passe une soirée à s’adresser dans sa tête à son fils parti vivre depuis longtemps aux Etats-Unis, tout en portant (en cinq chapitres) des toasts aux cinq personnes qui ont compté le plus dans sa vie, son grand frère Tony, qui l’a soutenu dans son enfance pas facile (des déboires à l’école, un travail très dur chez des maîtres maltraitants), son fils journaliste Kevin, sa femme Sadie, l’amour de sa vie (les pages la concernant sont hyper émouvantes), sa belle-soeur Noreen, sa fille Molly.
On s’attache à ce personnage bourru, pas très communicatif, qui revient sur sa vie avec beaucoup d’humanité et d’humour, le ton est juste, simple, émouvant sans être mièvre du tout.
« Tout le temps qu’on a vécu ensemble, j’ai jamais cessé de la désirer. Jamais. Pas un seul instant. Pas une seconde. J’ai vu sa peau traverses les années, se friper doucement. Je la touchais souvent, toujours amoureux d’elle des pieds jusqu’à la tête, de chaque ride qui se creusait, de chaque marque qui s’installait. On a eu des moments difficiles, comme tout le monde, mais à aucun moment j’ai eu d’yeux pour une autre. J’ai jamais voulu qu’elle. »
D’autres billets, très enthousiastes aussi : Lettres d’Irlande – Kathel (dont le billet m’a donné envie de le lire) – Jérôme
Kathel en a fait un coup de coeur. Tous ces romans à découvrir, ça donne le vertige 😉
Ha j’ai l’impression de ne pas l’avoir vu, ce roman… sauf à la bibli, et j’hésitais (maintenant, moins ^_^)
N’hésite plus, fonce, il devrait te plaire ce roman !
Je suis ravie (et pas étonnée) que tu l’aies aimé ! Il sonne vraiment très juste, n’est-ce pas ? Et c’est sa force.
Oui ! c’est la justesse du ton qui m’a frappée le plus, moi aussi !