Je termine ce roman que j’ai lu presque d’une traite, fiévreusement. C’est magnifique… noir, terrible, violent et en même temps d’une déchirante beauté et d’une incroyable poésie.
C’est l’histoire d’une famille noire, elle c’est Leonie, elle est droguée jusqu’aux os, amoureuse de son homme, Michael, à en oublier tout le reste et en particulier ses enfants, Jojo, 13 ans et Kayla, 3 ans. Jojo sait que sa mère ne sait pas aimer, qu’elle tue tout ce qu’elle touche. C’est à lui de protéger sa sœur. Quand on leur annonce que Michael va sortir de prison, Leonie prend ses enfants et son amie Misty pour aller le chercher et le voyage prend vite des allures de cauchemar…
L’histoire est racontée tantôt du point de vue de Leonie tantôt de celui de Jojo, personnage attachant comme je n’en avais pas rencontré depuis un moment. Son amour pour sa sœur est absolu, profond et dense, comme l’attachement qu’il a pour son grand-père, chez qui il vit. Et il a un don particulier, il entend ce que les autres pensent, il entend leur chanson intime, comme il voit et entend les morts, tant la frontière entre les vivants et les morts est poreuse. Leonie aussi : elle voit le fantôme de son frère Given, et Jojo celui de Richie, le troisième narrateur de cette histoire.
Difficile de résumer ce roman porté par une écriture très forte, comme une musique noire aux reflets dorés. Jesmyn Ward a reçu le National Book Award pour ce roman et ce sera ma participation au African American History Month de Enna (de justesse avant que février s’achève !) et au challenge Petit Bac dans la catégorie son. C’est d’ailleurs le billet d’Enna qui m’a donné envie de le lire !
Maintenant qu’il est en poche je n’ai plus aucune excuse .. je vais le lire.
Ah ! je sais qu’il va te plaire…
zut, je suis sure d’avoir laissé un commentaire (ou alors j’ai commenté ailleurs?) pour dire que j’étais vraiment contente que tu aies aimé car j’avais vraiment adoré ce texte!
Tu as commenté ailleurs (sur mon commentaire sur ton blog :))
Ah ah ! Je suis une tête de linotte !
Je prends note, ça doit être un roman fort, qui prend aux tripes.
Oh que oui ! tu devrais aimer…