J’aime beaucoup Marie-Hélène Lafon et grâce à une collègue qui me l’a prêté j’ai pu savourer son dernier roman, Les sources. Il se passe dans son coin de prédilection, le Cantal, dans une grosse ferme isolée, et se déroule en trois parties et trois époques (1967, 1974 et 2021), de plus en plus courtes, chacune centrée sur un personnage et ses pensées.
La première partie est la plus forte, la plus poignante. En une petite centaine de pages à peine, et grâce à son écriture caractéristique, tout en sobriété, un mélange d’expressions populaires et de langage soutenu, sans un poil de gras et collant à la perfection aux sensations et émotions brutes, on plonge dans le terrible quotidien d’une femme battue, qui ne part pas par orgueil de patronne d’une belle ferme, ayant toujours à cœur que ses trois filles soient impeccablement habillées quand ils vont manger chez les parents. Mais on comprend peu à peu à quel point elle est usée par les coups, les humiliations et la peur… La seconde partie, sept ans plus tard, épouse le point de vue du mari, dont on peut, sans jamais l’excuser, percevoir la manière dont il conçoit la vie. C’est à une des filles, Claire, que revient le mot de la fin. Les deux premières parties sont percutantes et puissantes, la troisième est trop courte, et nous laisse sur notre faim !
Je l’emprunterai à la bibliothèque. Dommage que la troisième partie soit faible par rapport aux deux autres.
Un de mes ❤️ de cette rentrée qui est de très haut niveau 😉
Pas e souci, c’était noté dès que j’ai su qu’il sortait. Il n’y a plus qu’à être patiente.
Dommage que le roman commence par la partie la plus forte. Les auteurs essaient souvent au contraire de faire culminer leur récit à la fin. A lire, toutefois !
Je le lirai, c’est sûr !
C’est ma prochaine lecture!… quand j’aurai terminé Revenir à Vienne d’Ernst Lothar (« suite » de Mélodie à Vienne, assez différente dans l’approche du sujet – l’exilé viennois retrouve sa ville occupée par les Américains en 1946- et même dans l’écriture).
Ah, tu vas aimer je suis sûre !! Je ne connais pas Lothar !