De chair et d’os

Je n’ai pas résisté à lire le second tome dans la foulée et j’ai bien fait car d’abord il suit de très près le premier, vu que des éléments de l’enquête jouent un rôle essentiel dans le second et ensuite… il est encore mieux !

Amaia vient d’accoucher : curieusement une fille était annoncée sur l’échographie mais c’est un garçon qui naît, qu’Amaia nomme Ibai, la rivière, suite à un rêve très fort fait le jour de l’accouchement. Les rêves et les visions viennent régulièrement la visiter, ce qui perturbe l’inspectrice rationnelle qu’elle est. Mais c’est ainsi il faudra faire avec car le surnaturel n’est jamais loin dans cette seconde enquête où un mystérieux et terrifiant personnage semble jouer avec ses nerfs (et les nôtres…) En effet, on assiste à plusieurs décès de femmes de la région, tuées par leur conjoint violent qui se suicide juste après en laissant pour message un seul mot : « tarttalo », dans la mythologie basque sorte de cyclope cannibale. Sur tous les cadavres, un bras a été scié et emporté post-mortem. En parallèle une église est profanée et des os humains retrouvés. Et tout cela semble relié à Amaia… et à sa mère qui a une relation plus que perturbée et perturbante à sa fille…

C’est vraiment la suite du premier tome, et c’est encore plus haletant, on sent que les ramifications du mal se font plus profondes… Et le personnage d’Amaia prend de l’épaisseur : elle veut concilier son métier très prenant et sa place auprès de son bébé, et peu à peu des tensions se font jour avec son mari James, d’autant plus qu’elle n’est pas insensible au charme du juge Markina. Les personnages secondaires sont aussi très attachants : Jonan, le fidèle second d’Amaia, ou son chef, Iriarte, sa tante Engrasi, un peu sorcière sachant tirer les cartes, Flora la soeur toujours prête à sortir son venin ou Ros, l’autre soeur qui a trouvé sa voie dans la fabrique familiale de gâteaux.

« Aucune peur n’est comparable à celle qu’on a éprouvée un jour et qui est demeurée immobile, respirant avec un halètement humide dans un coin de notre cerveau. Aucune peur comme celle qui produit la seule possibilité que la peur revienne. Quand on rêve, on distingue la lumière rouge qui reste allumée, nous rappelant qu’elle n’est pas vaincue, qu’elle dort seulement, et si on a de la chance, elle ne reviendra pas. Car on sait que si elle revient, on ne lui résistera pas ; elle aura notre peau, et notre raison. »

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5 commentaires pour De chair et d’os

  1. aifelle dit :

    Bon, bon, on a compris, c’est une autrice à lire absolument. 😉

  2. Claude dit :

    Je vais regarder à la médiathèque si ce titre y figure. Tu donnes vraiment envie de le lire.
    Merci Sandrion et bonne journée 🙂

  3. kathel dit :

    Contrairement à toi, je me suis un peu lassée avec le second, et l’ai trouvé, dans l’ensemble, peu vraisemblable… Mais sans doute la vraisemblance n’est pas ce que cherche l’autrice !

  4. GILLET-MIR Marie dit :

    J’ai lu la trilogie et je me suis régalée !
    Bonheur du Jour (http://bonheurdujour.blogspirit.com)

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