Nora Webster se retrouve veuve dans une petite ville d’Irlande, à la fin des années 60 ; ses deux grandes filles sont parties de la maison, elle se retrouve seule avec ses deux fils, et peu à peu se réapproprie sa vie, sans chichis, sans grand éclat mais avec une détermination plus grande qu’elle ne l’aurait cru.
C’est une histoire toute simple mais très émouvante, racontée dans une écriture fluide et poétique par moments. On sent très bien dans ce livre le poids des conventions sociales et la soumission des femmes et ce personnage qui s’affranchit, entre autres par l’accès à la musique (elle ose prendre des cours de chant et s’acheter une chaîne stéréo), est vraiment attachant.
« Il n’y avait presque pas de couleurs. Le monde qui s’étendait devant elle avait été lavé. […] On aurait pu penser que cette plage noyée de brume était davantage le monde de Maurice que le sien. C’était le monde rempli d’absences. La mer était calme. On n’entendait que les vagues, assourdies, et le cri des oiseaux de mer volant au ras de l’eau. Elle discernait vaguement le halo du soleil. Il était déraisonnable de penser que Maurice puisse être ailleurs que dans le cimetière où elle l’avait enterré. Mais si lui, ou son esprit, était quelque part dans le monde, de tous les endroits possibles, pensa-t-elle, ce serait celui-ci. »
L’avis, plus développé et très enthousiaste, de Kathel, qui m’a donné envie de lire ce roman!
D'autres vies que la mienne 
Bonne idée pour une prochaine lecture. J’avais beaucoup aimé Brooklyn. Un petit bijou que j’ai oublié dans ma liste « Rudik l’autre Noureev » de Philippe Grimbert, un rendez-vous entre l’analyste et le danseur … envoûtant.
Oh ! Je ne savais pas que Grimbert avait publié un autre roman… Je garde très vif le souvenir de cet homme quand je l’ai rencontré…
Le lien avec la musique fait qu’il est très tentant… L’extrait que tu as mis est très beau, on croirait entendre le son de la mer…
Oui hein ? Ce passage sur la mer est complètement hypnotisant.
Si tu l’as aimé, c’est tout ce qui compte ! 😉