En ces temps de tempêtes

C’est le quatrième roman de Julia Glass que je lis (après Une maison dans les arbres, Jours de juin et La nuit des lucioles) et j’aime toujours autant ! Celui-ci se passe dans un futur très proche (environ dans une dizaine d’années) où la pandémie a fait des ravages et le dérèglement climatique s’est accéléré (cyclones, tremblements de terre, disparition d’espèces…). On suit plusieurs personnages qui se sont réfugiés à Vigil Harbour, une petite ville sans histoire du Massachussets, en bord de mer. Certains essaient de se protéger du monde en créant une école à la maison, mini-utopie mais la plupart ont subi ou subissent les assauts de ce monde : Brecht a perdu son ami dans un attentat et souffre de syndrome post-traumatique, sa mère Miriam a perdu son mari du Covid, deux couples sont en train d’éclater un plein vol.

Ce très beau roman choral suit huit personnages, tous très attachants et différents, dans ce petit port qui va connaître des bouleversements inattendus à travers l’arrivée de deux individus, une femme, Petra, qui cherche à se venger d’Austin, l’architecte de la ville, et d’Ernesto. De temps en temps, un narrateur omniscient, dans quelques chapitres en italique, vient apporter un autre éclairage sur la situation, permettant au lecteur d’en savoir un peu plus.

Mieux vaut ne pas trop en raconter et se laisser porter par cette histoire au plus proche de la vie dans ce monde en mutation, « en ces temps de tempêtes » comme le dit Brecht : « Si je détaillais, je dirais ceci : je suis sur une île dont la côte est menacée, il y a des gardes, des flics, des rangers et toutes sortes de gens en uniformes qui surveillent, il y a des bassins écrêteurs là où il y avait autrefois des terrains de basket, il y a des périodes estivales où les températures atteignent 38° C cinq jours d’affilée, et on est peut-être menacé de tempêtes, de bombes, de contagion, de pandémies et de pagaille, mais je vais bien. « 

Et c’est mon troisième « Pavé de l’été » « Épais de l’été », 608 pages en poche !

Cet article a été publié dans littérature étrangère. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

13 commentaires pour En ces temps de tempêtes

  1. tadloiducine dit :

    A part son âge et la liste des œuvres traduites en français, je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations sur l’auteure…
    Je retiens l’idée d’uchronie dans un monde post-pandémique situé dans un futur proche… Ca me rappelle Malevil (de Robert Merle) qu’il avait situé peu d’années après sa date d’écriture, dans un monde post-guerre atomique!
    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

  2. aifelle dit :

    J’ai commencé un billet sur ce roman et c’est amusant, j’ai choisi le même extrait que toi. J’ai lu tout ce qui a été traduit de Julia Glass et rien ne m’a déçue jusqu’à présent. Vivement le suivant !

  3. keisha41 dit :

    Je n’avais pas entendu parler de ce roman, j’ai vérifié, il vient de paraitre, comme Aifelle, je lis tout d’elle!

  4. kathel dit :

    J’ai aimé les quelques romans que j’ai lus d’elle, et celui-ci semble avoir tout pour me plaire.

  5. Le côté futuriste m’avait fait freiner des quatre fers… tu me ferais presque regretter, moi qui aime beaucoup cette autrice également !

  6. Une Comète dit :

    Décidément tu es la troisième lectrice enthousiaste ! Je vais le lire :)))

  7. je lis je blogue dit :

    Votre enthousiasme est communicatif ! Je suis très tentée

Laisser un commentaire