Paola

Les trois copines qui organisent le « mois anglais » proposent une lecture d’un ouvrage de Vita Sackville-West dont j’ai vu, en cherchant sur internet, de bien belles photos : une femme aux airs d’Oscar Wilde, un peu androgyne aristocrate… Bref, j’ai lu Paola car c’était le seul livre d’elle disponible à la médiathèque… piètre raison, je l’avoue.

L’ambiance est british à souhait : le narrateur, Gervase Godavary se rend dans le village de son enfance pour l’enterrement de son oncle. A sa famille et à cette vallée, le lie un sentiment très ambigu d’attachement et de haine qui l’en a tenu éloigné pendant plusieurs années. « La vallée nous avait enfermés ; une seule et unique route nous y amenait et c’était tout. Une fois arrivés, on n’en sortait plus. » Durant les trois jours que Gervase reste dans cette vallée, la pluie ne cesse de tomber, les relations entre ces gens qui sont du même sang mais ne savent absolument pas communiquer sont désastreuses, en particulier celle qui unit Austen et Paola, les deux enfants de l’oncle décédé, Paola étant née d’un second mariage de l’oncle avec une étrangère.

J’ai eu un peu de mal à entrer totalement dans cette histoire de famille un peu glauque mais les personnages sont bien campés et on imagine bien cette Paola, femme de tête, belle et froide, fleur étrange et sensuelle dans cette campagne anglaise au milieu de ces gens un peu butés et frustes.