« Americanah », c’est le mot utilisé par les Africains pour désigner un des leurs qui a été américanisé. C’est ce qui arrive à la jeune Ifemelu, lycéenne puis étudiante à Lagos, la plus grand ville du Nigeria. A la suite d’une grève à l’université, elle obtient un visa pour l’Amérique où elle rejoint Tante Uju et son fils, laissant son grand amour, Obinze, censé venir la rejoindre. L’Amérique réelle est évidemment loin de coïncider avec le pays dont elle et ses amies rêvaient. A travers le regard d’Ifemelu, jeune femme moderne, vive, intelligente et piquante qui ouvre au bout de quelques années un blog, c’est toute une vision contrastée, très critique mais non exempte d’humanité des Etats-Unis qui nous est proposée. En même temps, le lecteur apprend énormément sur le Nigeria, à travers le parcours d’Obinze et les nombreux retours en arrière sur la jeunesse nigériane des deux personnages. C’est bien écrit et passionnant. Bravo à l’auteur qui n’avait que 36 ans quand elle a publié ce gros roman.
« Si vous dites que la race n’a jamais été un problème, c’est uniquement parce que vous souhaitez qu’il n’y ait pas de problème. Moi-même je ne me sentais pas noire , je suis devenue noire qu’en arrivant en Amérique. Quand vous êtes noire en Amérique et que vous tombez amoureuse d’un Blanc, la race ne compte pas tant que vous êtes seuls car il s’agit seulement de vous, et de celui que vous aimez. Mais dès l’instant où vous mettez le pied dehors, la race compte. Seulement nous n’en parlons pas. Nous ne mentionnons même pas devant nos partenaires blancs les petites choses qui nous choquent et que nous voudrions qu’ils comprennent mieux, parce que nous craignons qu’ils jugent notre réaction exagérée ou nous trouvent trop sensibles. »
De nombreux avis ! Cathulu, Leiloona, Cuné, Keisha et bien d’autres ! Le Monde l’admire.
Adoré ce livre, quelle richesse en effet oui pour une femme si jeune !
Elle m’avait séduite quand elle était passée à La Grande Librairie, mais je vais attendre un peu, que mes piles baissent davantage ! 😉
Il vaut mieux : c’est un pavé !
Un bouquin à ne pas rater, même si on s’attache assez peu aux héros (et finalement ce n’est pas l’essentiel!)
Bravo ! J’ai encore plus envie de le lire, maintenant !
C’est malin 🙂
J’ai l’intention de le lire ; j’attendrai peut-être le poche pour le lire à mon rythme.
Je pense que l’édition de poche ne tardera pas !
Moi aussi je le note. J’aime beaucoup l’extrait que tu as choisi. Dans l’autre sens cela existe aussi, lorsque tu te trouves « la seule Blanche au milieu de Noirs. »
ça j’imagine ! ça sent le vécu 🙂
Tu donnes très envie de le lire ! Je le note !
Lu 150 pages, reposé… Ce n’est peut-être pas encore le bon moment pour m’y plonger…
Une dame me l’avait aussi dit. J’ai bien aimé mais je l’ai trouvé beaucoup trop long
Grâce Minlibé -auteur de Chimères de verre
Bonjour ! Merci pour ton avis et le lien vers ton blog que j’ai pu découvrir.
Arf je vois dans les comm’ qu’elle était passée à La Grande Librairie! J’ai raté quelque chose. Au delà de l’enthousiasme que j’ai ressenti pour ce roman, il m’a vraiment donné envie de connaître son auteure!
l’extrait que tu mets est vraiment très percutant, je l’avais noté aussi, mais j’attends la sortie poche (ou le mois américain pour m’y mettre)….
Je pense que ça te plaira !