Au loin

Difficile de résumer ce magnifique roman qui m’a fascinée, tant par le sujet que par l’écriture !

On est à l’époque de la ruée vers l’or, Hakan (avec un rond sur le « a » inexistant sur mon clavier, se prononçant comme « Hawk can » d’où son surnom, Hawk), jeune suédois, quitte son pays avec son frère Linus pour « Nujark » (même écriture) la terre promise. Mais Hakan perd son frère de vue dans la cohue et doit faire seul le voyage. Contrairement à ses prévisions c’est en Californie qu’il débarque et va essayer de rejoindre New-York par tous les moyens pour retrouver son frère.

En tant que lecteur, on EST Hakan, perdu, ne comprenant pas ce qui se passe, ce qui se dit, sensible aux émotions, aux sensations. Son périple est épique, c’est comme un western, il croise la route de personnages incroyables, un chercheur d’or qui devient fou, une dame aux gencives pourries qui le tient prisonnier et chaque nuit l’habille et le déshabille comme une poupée, un naturaliste illuminé cherchant l’origine de l’humanité qui lui apprend à disséquer des animaux, et bien d’autres. Le chemin est bien souvent âpre et difficile mais peu à peu le jeune Hakan grandit, devenant une sorte de géant au grand cœur, sensible et assoiffé de connaissances, à la force hors du commun.

Il y a des scènes au grand pouvoir d’évocation, poétiques, terribles, magnifiques, celle où Hakan, après avoir traversé le désert durant des jours, trouve un fauteuil, celle où il doit opérer son cheval en plein désert et celle du début, cet homme aux cheveux blancs sortant, nu, de l’eau glacée près d’une goélette prise dans la glace…

L’avis enthousiaste de Touloulou – Kathel – C’est un livre pour Keisha !!

Et c’est ma participation au challenge organisé par Nahe autour de l’Amérique latine, Herman Diaz étant argentin.