J’avais très envie de lire ce roman, alléchée par tous les billets élogieux et par le souvenir très positif que je gardais de la lecture de Garden of love.
Disons-le tout de suite : j’ai beaucoup aimé, vraiment, mais probablement moins que je ne l’aurais pensé. Plusieurs raisons à cela dont certaines ne viennent pas de la qualité du roman : je sortais d’un énorme coup de cœur, j’en attendais beaucoup et j’ai été troublée – voire gênée – par la proximité de l’histoire de ce garçon et de celle du garçon (Babel/Abel) de A la table des hommes : deux romans d’initiation, deux êtres sauvages au départ et qui s’apprivoisent grâce à une femme en particulier, deux expériences extrêmes de l’amour et de la guerre.
Reste que c’est une très belle histoire portée par une écriture puissante, qui mérite bien son prix, un hymne à l’amour et à l’art (« Parce que je t’aime. Parce que l’amour est ma patrie et l’art mon seul royaume. Parce que je veux croire encore qu’ils en sortiront vainqueurs« ), qui se déroule de 1908 à 1933. En 1908, le garçon a 13 ans environ, sa mère vient de mourir, il est seul au monde. D’abord recueilli par des villageois, il s’enfuit à cause de la haine de l’un d’eux (là encore comme dans A la table des hommes). C’est auprès d’abord du saltimbanque Brabek puis de la jeune Emma et de son père Gustave qu’il trouve refuge et vit des années bénies entre initiation à l’amour et à la musique. La guerre rompt brutalement cette harmonie et lui fait découvrir toutes les facettes de l’horreur… Ce garçon sans prénom et sans parole traverse ces étapes de la vie, portant sur elle un regard neuf et profond.
D’autres avis chez Pr Platypus (mitigé), Noukette et Asphodèle (enthousiastes)
J’attends tranquillement qu’il soit disponible à la bibliothèque pour me faire mon avis.
C’est ce que j’ai fait aussi, Aifelle !
ce bouquin a la cote! J’ai découvert l’auteur il y a peu avec des nouvelles et je comprends pourquoi il est apprécié!
Je viens de finir « Intérieur Nord » : est-ce que ce sont ces nouvelles que tu as lues ? J’ai beaucoup aimé !
Je l’attends moi aussi à la bibliothèque. Quel était l’énorme coup de cœur dont tu parles ?
C’est « le goût du bonheur » de M. Laberge !
J’ai beaucoup aimé ce garçon… pas tout à fait un coup de coeur, mais pas loin !
J’ai lu aussi ton billet et vu que tu l’avais mis dans tes coups de coeur !
Hi hi alors moi je n’ai pas du tout fait le parallèle avec Sylvie Germain, même s’il est vrai que l’on peut trouver des correspondances (en y réfléchissant) ! Il faut dire que j’ai lu « A la table des hommes en janvier », donc c’est atténué ! J’avais beaucoup aimé Intérieur Nord, d’ailleurs c’est Marcus Malte himself qui me les avait conseillées… Et puis je crois aussi, à force de lire des billets enthousiastes, on en attend trop… Bisous ma belle ! 😉
Tu n’avais pas fait le parallèle ? Pourtant je trouve que c’est frappant et je me demande vraiment si l’un a influencé l’autre ou non.
Ce n’est pas un coup de coeur pour moi non plus, même si je l’ai beaucoup apprécié !
Je n’en ai pas encore parlé mais ça restera à l’évidence une de mes plus belles lectures de 2016.